Comme les Français commencent de le percevoir, la dette française entre dans une zone de turbulence. La France doit chaque année emprunter des sommes sans cesse plus élevées, du fait d’un déficit bien supérieur à la croissance de l’économie. Il tombe sous le sens que ce petit jeu ne peut durer indéfiniment, d’autant qu’il contraste avec l’évolution des autres pays européens.
En Europe, désormais, le maillon faible, c’est la France. Mais elle ne l’a pas encore compris, ni le changement radical que cela implique.
Nous retrouvons ici une forme de « politique d’abord » : sur ce plan comme sur d’autres, la France ne s’en sortira pas sans une mutation politique majeure.
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Vient de paraître chez Boleine :
Epargner en vue du bien commun : l’investissement éthique
Epargner, investir, c’est ce que tout le monde fait ou presque, parfois sans le savoir.
Mais peu d’entre nous ont intégré le fait que, ce faisant, ils influençaient le devenir de l’économie, et par là de la société.
Epargner éthiquement, investir éthiquement, c’est donc tout simplement s’efforcer à son niveau d’influer sur la vie économique pour l’orienter dans le sens du bien commun.
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Ma conférence sur le capitalisme :
"Du capitalisme industriel au capitalisme financier : tous anticapitalistes ?"
le 2 avril 2024 à Ichtus
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Il y a des gens très riches, donc puissants, et au niveau mondial cela atteint des sommes considérables.
Cela permet des effets de manche à certaines ONG, et de lancer de grands projets d’impôt sur la fortune mondiale. La réalité est un peu plus complexe, les possibilités d’action plus encore.
Mais cela n’enlève rien au principe de responsabilité qui concerne les grandes fortunes plus que tout autre.
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Il y a des transactions et des marchés, et leur rôle est décisif dans le fonctionnement de l’économie. Il ne s’en déduit pas automatiquement que leur opération est satisfaisante, dans leur domaine.
Pour en juger, un aspect essentiel est celui du prix, facteur commun à tous les marchés et au centre même de l’idée de marché. Mais de son côté, le concept de justice est au centre de l’échange au sens large : elle signale que l’échange s’est fait dans des conditions respectant chacune des parties prenantes et ses droits. Dès lors, qui dit justice dans les transactions dit d’abord juste prix.
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Un fait est clair : la place du don dans l’économie ne saurait se résoudre au rôle subalterne et périphérique qui lui est reconnu par la pensée commune. L’économie comprise de façon réductrice comme la seule activité marchande mesurable n’est qu’une partie de l’activité de l’homme. Des pans entiers essentiels de la vie commune échappent à sa logique, et notamment la gratuité. La famille en est un exemple évident, ou l’associatif. Plus largement, le don est essentiel à la constitution de tout lien social, comme je le rappelle à la suite de bien d’autres, notamment dans mon livre La finance peut-elle être au service de l’homme ?
On peut donc retrouver la problématique du don au sein même de l’activité économique. L’analyse habituelle du marché comme de l’Etat est donc terriblement réductrice. Inversement, vouloir remettre en cause radicalement l’économie (d’échange ou étatique), au profit du don, comme certains l’évoquent notamment en contexte chrétien, est comme tel une utopie.
Mais c’est l’occasion de réfléchir au rôle du don dans la société et plus particulièrement dans l’économie. On verra qu’il est essentiel et même vital, car c’est lui qui fonde la communauté. Et que cela joue de ce fait un rôle essentiel dans la vie même de ces formes de communauté de travail que sont les entreprises.
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Faire la guerre, ou soutenir un effort de guerre est un acte à la fois coûteux et risqué. D’où l’importance centrale des buts de guerre. Or en l’espèce, au-delà d’un point de départ évident (soutenir un Etat agressé et envahi), l’évolution des buts de guerre occidentaux pose bien des questions, car elle remet en question l’architecture même du monde que ces mêmes Occidentaux et notamment les Américains prétendent construire, c’est-à-dire une architecture commune à la planète. Nous allons le voir sous l’angle monétaire, car les décisions prises conduisent à un monde fragmenté et sur ce plan sans précédent.
(Publié sur le site de Géopragma)
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Dans un article précédent, j’ai évoqué la question générale de l’investissement éthique, réalisé dans le souci du bien commun.
J’examinerai ici la question des cirières ou des objectifs recherchés.
On croit trop souvent que la question est simple, et notamment qu’elle se limite au développement durable, ou même au seul problème climatique ; ou encore qu’on peut tout mettre sous le fameux sigle ESG : environnement, social et gouvernance.
La question est en réalité beaucoup plus large, et inclut en particulier le souci de toutes les parties prenantes de l’entreprise, clients, fournisseurs et communautés.
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On parle beaucoup de l’investissement éthique, et de fait il se développe de plus en plus. L’idée sous-jacente est celle de la responsabilité que comporte toute propriété, appliquée au cas particulier de l’investissement financier au sens large. Ce bon usage, intégrant un souci du bien commun, peut devenir un enjeu majeur. Et notamment du fait que chaque investissement réalisé avec un tel souci envoie un message aux entreprises, à travers le marché. D’où le lien entre cette question et ce qu’on appelle responsabilité sociale de l’entreprise ou RSE, comprise au sens large.
Dans ce premier article on évoquera la question générale de l’investissement éthique, réservant pour un deuxième article la question des cirières ou des objectifs recherchés (environnement, social etc.)
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Les joies de la création monétaire, ou la politique du ‘pourvu que ça dure’
Création monétaire à tout va, inflation, déficits : on achète la paix sociale, et les banques centrales ne sont pas les dernières. Et l’inflation qui se fait attendre – au moins jusqu’à récemment. Pourvu que ça dure paraît-on dire. Mais justement, comme cela ne durera pas, que faire ?
Interview parue dans L’Incorrect N°49, janvier 2022.
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