mardi 19 mai 2015
La finance peut-elle être au service de l’homme ? Voilà bien une question qui ne devrait pas se poser, car cela devrait aller de soi. Or l’image de la finance est très mauvaise : on y voit des d’organismes froids, uniquement motivés par l’argent, le plus possible et le plus vite possible. La crise de 2008 est passée par là, mais aussi des scandales comme le Libor. Résultat : toute mesure visant à pénaliser le secteur financier est aussitôt populaire. Comme si de tels scandales étaient la seule réalité de la finance.
Mais tout le monde sait que la finance a un rôle central dans nos économies. Les masses énormes d’épargne qui l’irriguent doivent en effet être orientées vers le meilleur financement possible, et en même temps le meilleur placement possible pour les épargnants. Le tout pour le bien de tous. D’où la question : comment mettre la finance au service de l’homme ? C’est ce que j’ai essayé d’examiner dans ce livre.
Dans une économie comme la nôtre, décentralisée, de marché donc, cela veut dire que ce marché fonctionne au mieux : qu’il propose les meilleurs produits, au meilleur prix, les plus adaptés au client, orientés vers les meilleurs investissements. Donc vers des entreprises innovantes et responsables : pas seulement envers leur personnel ou l’environnement, mais aussi leurs clients, leurs fournisseurs, et les communautés dans lesquelles elles s’insèrent. Le marché étant une confrontation concurrentielle comporte une puissante discipline ; mais cela ne suffit pas. D’abord parce qu’il a besoin de règles du jeu. Ensuite parce que le résultat dépend des priorités de ses acteurs. Donc de leurs valeurs.
Le rôle de la finance se révèle alors essentiel. Comme métier, comme technique, elle n’est pas coupable. Mais elle ne trouve pas en elle-même ses propres équilibres, ses propres régulations. Elle a besoin de règles et de moralité. Mais peut-on avoir une finance orientée dans le bon sens dans une société qui elle-même ne reconnaîtrait pas de vraies valeurs ? Et que signifie être au service de l’homme, sinon avoir une certaine conception du bien, une forme de morale ou d’éthique ? Ethique et finance : c’est par là qu’il faut commencer l’examen. Il n’y a pas d’économie sans morale. Et il n’y a pas à choisir entre morale et rentabilité. L’économie sans morale est le triomphe de l’argent.
Déjà le simple fait de prendre en compte la durée longue implique une hiérarchie de priorités, et un cadre public notamment fiscal. Privilégiant notamment les actions et les fonds propres, qui sont fondamentalement plus moraux que la dette. Tourner la finance au service de l’homme suppose ensuite de passer en revue un ensemble de questions sur la banque et les marchés pour qu’ils soient plus sûrs et mieux orientés, sachant que cela ne dispensera pas d’une transformation des mentalités et des priorités. Cela va donc de l’organisation des marchés financiers, du choix de ses produits et modes de fonctionnement, jusqu’à l’éthique de la banque de réseau, et la question controversée des rémunérations. Sans oublier la finance publique, voire le rôle du don. Tout en soulignant les limites de la réglementation : la faiblesse de la régulation internationale, les limites du prudentiel, le rôle équivoque d’une monnaie de plus en plus conventionnelle.
On verra alors que régulation collective et éthique personnelle ou collective sont toutes deux nécessaires pour mettre la finance au service de l’homme. La seconde étant décisive.
Voir http://www.revue-projet.com/comptes...
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Pas d’économie sans morale
Une économie ou une finance au service de l’homme, c’est une économie ou une finance tournée vers une certaine forme de bien. Donc animée par une certaine morale. Car la morale, c’est d’abord la recherche du bien et le rejet du mal. Non pas de ce qu’on a arbitrairement décrété être bien ou mal, mais de ce qu’on doit honnêtement reconnaître comme étant tel, et que nous devons dès lors rechercher : nous le devons parce que ce qui définit le bien, c’est précisément que c’est ce qu’il faut faire. En outre, qui dit bien ou mal vise d’abord (pas seulement, mais essentiellement) un rapport aux autres. La morale est l’art de nous conduire le mieux possible à l’égard des autres dans la société dans laquelle nous vivons, et plus largement à l’égard de tout ce qui nous entoure. Et l’éthique ? Ethique et morale, à l’origine, c’est le même mot. Et cela reste pour l’essentiel la même chose. La seule nuance, d’ailleurs récente, voit la morale comme une ensemble d’impératifs, et l’éthique comme l’art du choix moral pratique. Mais ce n’est qu’une nuance.
Comme toute vie collective, les relations économiques supposent elles aussi une morale. En premier lieu elles ont besoin de confiance et d’honnêteté. Le vol et le mensonge généralisés, a fortiori la violence, ne sont pas compatibles avec une vie économique satisfaisante. Mais ces vertus ne peuvent être produites par l’économie considérée seule : elles doivent être produites autrement, par la société. L’économie profite donc de cette production, de ce qu’elle appelle des externalités, considérables en l’espèce, qu’elle ne sait pas produire, et qui sont dues à la morale et aux valeurs collectives. Ceci dit, pour respecter une morale, encore faut-il que les personnes concernées y voient un sens. Cela suppose que dans les motivations des personnes, la joie de faire le bien qu’on a à faire joue un rôle au moins aussi important que le profit individuel. Et comme il n’y a pas d’économie sans morale, il n’y a donc pas d’économie si les personnes ne cherchent pas à faire le bien, tout autant qu’à gagner le plus possible. Et cela à son tour suppose une certaine éducation, fondée sur une saine conception de l’homme. Dit autrement, l’économie est faite d’hommes. Ce qui les fait vivre, ce qui donne du sens à leur vie et à leur action est essentiel pour l’économie. On ne peut donc espérer avoir durablement une vie économique saine sans valeurs collectives et sans une saine conception de l’homme, une saine anthropologie.
Ceci vaut à un triple niveau. Il y a en premier lieu les systèmes de valeurs personnels. C’est évident à un niveau élémentaire : le respect des règles de base de la vie en commun, et notamment des engagements pris, des contrats est indispensable à l’économie ; sans lui agir dans la société serait difficile et aléatoire, et donc économiquement très coûteux, voire impossible.
En second lieu l’économie suppose des entreprises, donc des entrepreneurs, et qu’ils animent ces communautés spécialisées qu’on appelle les entreprises ; cela suppose aussi le respect d’un minimum de normes morales au sens large. Mais cela suppose aussi une capacité à prendre des risques, car la sécurité totale n’existe pas ; et donc une forme de courage, de foi en l’avenir : c’est une vertu morale aussi, et elle est majeure.
En troisième lieu une économie qui opérerait sur la base du seul égoïsme ne fonctionnerait pas, contrairement à ce qu’on peut déduire de nos manuels d’économie – ou d’un mauvais kantisme. C’est déjà vrai pour des personnes travaillant ensemble dans une entreprise ; à fortiori pour vivre ensemble en société, en mobilisant le savoir-faire de tous ; enfin et surtout pour assurer les nombreuses fonctions sociales qui ne peuvent pas être assurées sur une base purement intéressée, à commencer par la famille. Cela suppose des valeurs d’amour et de don, et tout au moins de solidarité. Les expériences de théorie des jeux montrent que même dans le cadre d’un marché où ils ne poursuivent que leur intérêt, les gens doivent soigner leur réputation sur la durée et manifester un souci de l’autre pour réussir. Ceci dit le seul calcul ne peut susciter facilement un comportement altruiste, et s’il le fait c’est de façon limitée, toujours susceptible de remise en cause. Seule des valeurs collectives intériorisées, d’ordre moral, fiables sur la durée, peuvent donc assurer efficacement le service attendu. J’en déduis qu’une économie n’est pas tenable à terme sans morale collective et personnelle, au sens large du terme, sans système de valeurs fondé moralement, y compris des valeurs fondamentalement altruistes.
Les aléas de la morale collective impactent d’ailleurs l’économie d’une manière plus large. Par exemple les évolutions en cours dans les mœurs collectives changent en profondeur la manière dont les êtres humains seront conçus et élevés. Elles ont donc une signification anthropologique majeure, qui ne peut pas ne pas avoir d’impact sur l’économie. Il n’y a par exemple rien de plus structurant que la famille, ne serait-ce que pour l’éducation des enfants et la formation de l’humanité de demain. Outre sa signification propre, son évolution actuelle ne peut donc pas ne pas avoir des conséquences économiques importantes. Pour n’en citer que deux, l’une est quantitative : la sous-natalité (avec son impact sur les retraites ou sur la croissance), l’autre est qualitative, la sous-éducation ou la mauvaise éducation. Point essentiel donc, même s’il dépasse notre propos.
La morale et les buts poursuivis par l’économie
Pourtant dira-t-on, économie et morale relèvent d’ordres différents, et il n’y a pas de raison qu’elles se rencontrent. Mais au fait, que cherche l’économie ? Produire et échanger au mieux des biens et services. Cela suppose que la société, dont elle est une des activités essentielles, fonctionne au mieux. En termes très généraux, elle ne s’oppose donc pas à la morale. Mieux, on voit mal comment elle pourrait exister si on n’avait déjà pas une idée de ce qu’il est bon de produire et d’échanger. Même la conception la plus matérialiste ou jouissive procède par l’affirmation d’exigences, dès qu’elle fait des préconisations, dès qu’elle dit : il faut faire ceci ou cela ; car cela veut dire : il est bon ou bien de faire ceci ou cela. Cela choque celui qui a intégré l’idée, dominante dans la plupart des manuels d’économie, selon laquelle l’économie ne se préoccupe que du comment et pas des buts finaux, et qu’elle n’a donc pas de lien direct avec l’éthique ou la morale. Voire que le seul but des agents économiques et de satisfaire leurs désirs subjectifs en maximisant leur résultats. Mais c’est justement préjuger de la réponse, ou mettre a priori la morale entre parenthèses, en la confinant aux seuls individus. Or si la morale a un sens, elle vaut pour toute la société et tous ses membres.
On peut ajouter que les marchés et plus largement tout acte économique reflètent les priorités des acteurs. Selon ces priorités leur résultat sera donc différent. Même les marchés financiers donneront des résultats différents si on change les instructions de gestion données par les bénéficiaires des fonds de pension à ceux qui les gèrent. Et donc on n’aura pas le même système économique ni les mêmes résultats de l’activité économique, selon que les personnes et la société poursuivent des buts altruistes et moraux, ou leur seul intérêt matériel.
On pourra objecter alors que même si ces considérations larges sur la société impactent la vie économique, elles ne relèvent pas du champ économique et notamment des critères économiques de décision. Ceux-ci apparaissent plutôt centrés sur la bonne utilisation des ressources, sur ce qu’on appelle au sens large la rentabilité, laquelle est en outre au cœur de la fonction financière. Justement, comment la rentabilité s’articule-t-elle avec la morale ? …
La finance sert à collecter les ressources financières et notamment l’épargne et l’investir dans des projets qui le justifient et préparent notre avenir. C’est une responsabilité considérable, et en même temps aléatoire : le futur n’est ni connu ni maîtrisable, et les critères de choix sont complexes et multiples. Il est donc collectivement important que ces choix s’exercent dans le meilleur sens possible.
En même temps certaines attentes ne sauraient être satisfaites et ne peuvent donc pas être exigées moralement. Il ne s’agit par exemple pas pour les marchés, y compris les marchés financiers, de prévoir l’avenir, ni même d’être efficients comme on l’a affirmé trop souvent : on l’a dit, il n’y a pas de raison que la confrontation des positions et des possibilités à un moment donné soit cohérente avec toutes les données disponibles. Ce que le marché et plus généralement l’activité financière permettent, c’est d’une part de donner un repère, un prix de référence ; et d’autre part de dégager des solutions, en donnant la possibilité concrète d’investir ou de désinvestir, ou de trouver des fonds.
Quel rôle pour la finance ?
La question d’ensemble
Comment se pose la question dans nos sociétés ? Prenons-la d’abord au niveau fondamental. Quand des biens ou des services sont dans le champ de décision de quelqu’un, celui que dans une économie décentralisée on appelle propriétaire, il peut d’abord les utiliser ou affecter à l’intérieur de sa sphère de pouvoir. Par exemple produire et consommer en autarcie dans des économies construites pour cela (sociétés anciennes). Il peut ensuite se tourner vers l’extérieur, ce qui veut dire proposer des biens dont il dispose à des personnes ou entités qu’il ne contrôle pas. Soit sans attente d’un retour stipulé à l’avance (c’est le don dont nous reparlerons) ; soit dans l’attente d’un retour précisé et convenu : c’est ce qu’on appelle une transaction . Dans ce dernier cas, on imagine que notre agent, s’il le peut, se tournera vers l’ensemble des opportunités matériellement à sa portée, pour décider cas par cas avec chaque contrepartie quelle pourrait être la nature de la transaction : qu’est-ce qui est échangé contre quoi. Si on se limite à l’aspect étroitement économique, il aura intérêt à élargir le plus possible le champ considéré, et à être libre des modalités de la transaction. On reconnaît ainsi ce qu’on appelle le marché. Et ce dernier fonctionnera d’autant mieux que la confrontation sera large et transparente. D’où la notion de marché organisé (ce qu’on appelle Bourse) ; sachant que dans de nombreux cas les biens en question ne sont pas très fongibles (parce qu’ils ont hétérogènes ou complexes etc.) et que donc le marché reste imparfait, voire purement bilatéral. Une institution, la monnaie permet en outre de disposer d’un instrument universel à la fois d’échange et de calcul, puisqu’on peut ainsi comparer toutes les opportunités possibles. Naturellement ceci vaut aussi pour les biens de production et en particulier pour le capital ; dans ce cas, le calcul porte sur le flux de biens futurs qu’on espère tirer du fait qu’on a mis à la disposition d’un autre une somme d’argent qu’on n’utilise pas soi-même directement. D’où aussi le calcul financier.
A quoi sert alors la finance ? Elle affecte de l’argent disponible qui n’est pas consommé et qui est donc épargné (ou mobilisé d’office, comme l’impôt) à des usages possibles, notamment des investissements, occasionnellement à une consommation anticipée. Du point de vue de l’investisseur, elle arbitre alors entre les investissements possibles, les différents projets en lice. Face à cette diversité, il s’agit de choisir et de financer ceux qui présentent le meilleur résultat (au sens large, multicritères, et notamment au sens financier : un retour sous forme monétaire) pour un certain risque qu’on accepte d’assumer. Il n’est en effet pas question de n’assumer aucun risque, car le retour de l’argent (remboursement avec intérêts, profits, revente etc.) se situe dans l’avenir et la capacité de la contrepartie ou du projet à tenir son engagement ou ses promesses n’est pas garantie. Les projets les plus profitables sont d’ailleurs normalement plus risqués ; sinon ils auraient été arbitrés : l’afflux d’argent aurait fait monter le prix d’entrée et dès lors réduit leur rentabilité. Refuser l’idée du risque, c’est on l’a dit la certitude de l’immobilisme et donc en définitive un risque plus important encore, puisqu’on cesse alors de préparer l’avenir. Mais il ne s’agit pas non plus de jouer à la roulette : l’investissement responsable est d’abord un inversement soigneusement étudié et soupesé. Les choix varient ensuite selon la mission qu’a chacun, c’est-à-dire le type d’argent qu’il est chargé de gérer et les engagements qu’il a pris, ou ses devoirs : celui qui devra utiliser très vite l’argent prendra évidemment moins de risques et n’immobilisera pas cet argent. Le marché financier dont nous reparlerons est un outil aidant ou souvent permettant seul ce choix, par la possibilité qu’il offre de confrontation systématique des projets en concurrence, et d’arbitrage entre les différentes options. Mais ce n’est ni un passage obligé, ni une référence obligatoire, ni bien sûr une panacée.
Limites
Dans notre économie tout ceci paraît couler de source. Quelles sont les limites de ce raisonnement ? Il y a d’abord bien sûr tout ce qui a été dit dans les parties précédentes sur les finalités de l’action économique et de la décision. Mais par elles-mêmes elles ne font pas disparaître le raisonnement précédent : elles enrichissent, même si c’est de de façon considérable, les critères de décision de chaque acteur. A un second niveau d’analyse toutefois, les exigences élargies et notamment d’ordre éthique aboutissent à prendre en considération la logique du tissu humain dans lequel s’insère l’opération en question ; c’est-à-dire à réinsérer l’acte économique dans le jeu des relations humaines prises dans leur ensemble, sous la forme de communautés et d’institutions. Cela revient à dépasser le point de vue du décideur individuel, même éthique, même soucieux de la qualité des relations humaines, pour considérer ce que signifient pour la société les pratiques économiques considérées. De telles considérations ont pu conduire des sociétés humaines à limiter ou orienter ces pratiques, à faire privilégier certains interlocuteurs etc. Le cas le plus évident à notre époque est le cadre national : le souci du bien commun national peut conduire à restreindre ou à taxer la production puis le commerce, notamment avec l’étranger , et bien sûr les flux d’argent financier, les investissements. On connaît l’exemple de l’agriculture suisse ou japonaise, protégées parce qu’on les estime indispensables à l’harmonie du pays et de ses habitants. Sur le plan moral une telle considération est parfaitement respectable voire assez logique, même si naturellement cela suppose que les autorités en charge aient la compétence et les motivations voulues. Et naturellement cela trouve particulièrement à s’appliquer au champ financier. Car si l’argent comme tel est fongible, la perspective de l’investisseur ne l’est pas, compte tenu des responsabilités qui sont les siennes, notamment envers la communauté qui est à l’origine de cette richesse, et/ou dans laquelle il s’inscrit.
En sens inverse, l’idée d’un marché mondial du capital, dans laquelle tout le capital du monde pourrait s’investir dans tout projet où que ce soit, a un certain sens, à l’évidence, car cela permet (en théorie) de maximiser la dimension purement financière. L’argent étant fongible (si la devise est convertible) sera utilisable partout sauf obstacle juridique, et il y a un bien possible dans le fait qu’il puisse proposer ses services partout sur la planète. Mais la possibilité effective de faire cela n’est ni un dû ni une nécessité. Car en même temps non seulement les détenteurs de ce capital n’ont pas nécessairement la compétence pour ce faire, tant s’en faut, même s’ils sont professionnels. Mais surtout cet argent est le fruit d’un certain travail et correspond à certains actifs situés dans une communauté donnée ; il n’est donc pas nécessairement justifié qu’il se place ailleurs. Seul un jugement moral cas par cas donnera la réponse à la question, exactement comme dans le débat sur l’insertion de la relation financière dans l’ensemble des relations et devoirs de la personne. Et la même question se pose d’ailleurs à l’égard de toute communauté particulière, familiale ou autre. Ceci dit, bien entendu, si on se place sur le plan juridique, dans le doute la liberté est la meilleure réponse : les restrictions qui y sont apportées doivent être clairement motivées et justifiées.
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Médaille de bronze (mention d’honneur) du Prix Turgot du meilleur livre d’économie financière 2016.