Notre monde est de plus en plus dominé par le numérique, et cela en inquiète beaucoup. Mais ce qui importe d’abord est le fonctionnement des algorithmes, et notamment de l’IA (Intelligence artificielle).
Certains désirent ou craignent l’émergence d’une intelligence qui serait supérieure à l’intelligence humaine. Ce qui repose sur une perspective fausse car le mot intelligence recouvre dans les deux cas des réalités complétement différentes. L’intelligence ne se confond pas avec la capacité à résoudre des problèmes, ce en quoi les machines peuvent dépasser l’homme.
Mais inversement un des dangers de l’IA est là : la réduction de l’intelligence humaine ou, pire, son conditionnement. Un bon exemple en sont les algorithmes de recommandation utilisés par les géants du web, réseaux sociaux ou outils de recherche – particulièrement opaques, orientés vers le seul profit, et culturellement réducteurs.
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Faut-il tout comprendre pour adhérer et donner sa confiance ?
C’est clair avec la foi. En fait, régulièrement dans nos vies, nous rencontrons des affirmations ou des enseignements qui ne nous sont pas compréhensibles en l’état, mais qui peuvent et doivent être pour nous des éléments vitaux de progrès. C’est évident dans toute l’éducation.
Et cela met en évidence qu’un facteur majeur du progrès humain, personnel ou collectif, est un élément d’autorité - bien compris.
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On constate une tendance nouvelle et étrange de l’individualisme de nos jours. Elle consiste non pas à refuser les identités collectives pour affirmer sa personnalité, mais à prétendre toujours relever de ces identités, à s’en réclamer même, tout en les comprenant ou redéfinissant de façon contradictoire avec ce qu’elles signifient. Ainsi ces supposés catholiques qui ne croient pas ce que croit l’Eglise, ces mâles qui prétendent être reconnus comme des femmes normales etc…
Ce qui ruine tout dialogue collectif, toute pensée claire, les mots se vidant de leur sens.
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Paru dans L’Incorrect N° 6 Février 2018
Où il apparaît que le transhumanisme même dans ses rêves les plus fous manque terriblement d’ambition...
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On parle de transhumanisme pour désigner l’utilisation à l’avenir de technologies en plein développement afin de transformer l’homme lui-même. Ces technologies relèvent de la biologie, de l’informatique, des sciences de l’information ou d’autres, en général comprises comme combinées entre elles.
Le but du transhumanisme lui va d’un simple ‘homme augmenté’, mais devenu alors massivement supérieur aux autres hommes, à un homme ‘immortel’ ou en tout cas ‘post-humain’, échappant à la nature humaine.
Des projets titanesques qui méritent quelque réflexion…
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La foi catholique est une expérience qui prétend à la vérité. Elle peut donc être examinée rationnellement. Mais pour l’apprécier comme vérité, il faut se placer de son point de vue, sans perdre pour autant l’exigence rationnelle. Il ne s’agit pas ici de preuves de l’existence de Dieu, mais de l’expérience de foi elle-même. Elle se présente comme une vérité basée sur une expérience différente, qui ne peut être démontrée, un rapport à des réalités non connues par nos autres moyens de connaissance. Sa source, c’est d’abord ce que Dieu nous a fait connaître Lui-même : ce qu’on appelle Révélation. La foi propose donc une connaissance qui est en même temps relation, accessible à notre raison même si son objet la dépasse. Et il n’y a aucun motif de ne pas admettre cette forme de connaissance.
Elle est source de vérités propres, que la raison peut comprendre et analyser. Elle peut donc apporter beaucoup à la pensée rationnelle, surtout si celle-ci en vient à ne plus croire en elle-même. La foi est alors contre toute attente le plus sûr fondement de la raison.
Editions Arjalas
Recension sur Famille chrétienne
http://www.famillechretienne.fr/liv...
Extraits de ce nouveau livre...
Inséré dans le flux du temps, l’homme se trouve en permanence confronté à l’énigme de l’incertitude sur l’avenir, et à la nécessité cependant de prendre des décisions. Ce qui l’inscrit dans le temps et son énigme. Le futur est pour nous inconnu, en fait n’existe pas encore, et c’est cependant en fonction de lui que nous décidons aujourd’hui. Nous avons donc un besoin vital d’une réflexion philosophique, et même spirituelle, sur le temps.
Cet éclairage vaut aussi pour la décision financière – c’en est même un point d’application privilégié. Ce n’est bien sûr pas pour suivre la théorie financière dominante, convaincue de l’efficience absolue des marchés, dans son illusion étrange de maitriser le futur et d’incarner la rationalité. Mais c’est bien plutôt par l’inscription de tout instant de notre vie, de toute décision, y compris financière, dans la perspective de cette construction à valeur éternelle qu’est notre destinée, et notre histoire au fil du temps.
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Il n’y a pas de progrès possible sans tradition. Car la tradition vivante n’est pas la perpétuation d’un stock immuable, c’est la transmission d’une expérience vécue du vrai et du bien. Mais ce progrès n’est en rien garanti et les dérapages toujours possibles.
Notre société, elle, a systématisé ces dérapages. Son idéal latent est que chacun définisse le bien comme il l’entend, sans admettre de référence objective du bien, et sans tirer les leçons de l’expérience collective.
Mais croire par exemple qu’en laissant chaque individu réinventer la famille au gré de ses expériences émotionnelles, donc sans véritable considération des enfants et de leur sort futur, et sans aucune vision sur la durée de ce que peut donner le modèle familial en question, est irrationnel et irresponsable.
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