Le pape François propose ici un nouveau texte, présenté comme faisant suite à Laudato si’. Mais c’est un texte court, véhément, concentré sur une question spécifique : le réchauffement climatique. C’est sur ce point précis un cri d’alerte, une piqûre de rappel à Laudato si’, dont il reprend plusieurs thèmes majeurs comme le ‘paradigme technocratique, mais sans nouveauté majeure dans l’analyse.
Il est à remarquer que l’essentiel du message du texte se réfère à des réalités non spécifiquement chrétiennes : analyse du réchauffement, critique du ‘paradigme technocratique’ et évaluation politico-diplomatique. La référence à la foi n’apparaît qu’à la fin, comme une source de motivation supplémentaire et comme cadre global, mais qui ne modifie pas l’analyse de base.
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J’ai souligné à plusieurs reprises l’affinité surprenante qui existait entre le christianisme et le champ d’activité économique, perceptible dès les Evangiles.
Ce qui souligne par contraste le très faible nombre des modèles chrétiens offerts aux personnes actives dans la vie économique, de saint (reconnu par l’Eglise) ayant eu une activité économique au sens moderne et canonisé comme tel. Le seul qui correspond véritablement à la description est un marchand médiéval, Homebon de Crémone. Il vaut la peine de l’évoquer.
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Voilà un document important du Vatican, le premier sur le sujet, salué comme tel par les grands média, Wall Street Journal et Figaro en tête. On connaît le long travail de développement que le Magistère universel accomplit dans l’édification de la Doctrine sociale de l’Eglise ou DSE.
Mais il est un domaine où la DSE restait peu diserte, malgré plusieurs pages bien senties, c’est la finance. Or c’est par un paradoxe apparent sous le pape François qu’un effort particulier a été fait en ce domaine.
Et voici Mensuram Bonam, qui traite de l’investissement financier dans la perspective de la foi catholique.
Mon commentaire pour La Nef. Et une tribune parue dans Les Echos.
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Je propose ici une réflexion de nature quasi philosophique sur le rôle du marché et notamment du marché financier comme tentative de chiffrage de l’avenir et donc de saisie de cet avenir dans le présent. Ceci à la lumière d’une analyse philosophique du temps, qui à mon sens ne peut se comprendre que dans la perspective de l’éternité.
On verra que cela met en évidence, sous un angle nouveau, la rivalité entre Dieu et l’argent devenu idole, au cœur des questions que pose notre société.
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Publié dans Aléteia
La finance, qui a un rôle essentiel dans l’économie, requiert une régulation collective et une orientation morale de ceux qui en sont responsables. Sur la base des Évangiles et de la doctrine sociale de l’Église, les chrétiens devraient jouer un rôle central dans cette réflexion et cette pratique.
Translation in English of my book ’Finance un regard chrétien’, published in the US.
See more... including an excellent US review of the book
Je viens de publier dans la Revue thomiste un article fourni sur Saint Thomas et l’économie (T. CXX n° IV octobre-décembre 2020). Je reprends ici les principaux points sous forme abrégée.
L’objet de cet article est de faire le point sur les passages de saint Thomas qui visent des questions que nous voyons de nos jours comme économiques, et d’examiner quelles leçons peuvent en être tirées. Il va de soi que cette catégorie n’existait pas comme telle du temps de Thomas. En revanche, comme on le verra, il a apporté sa pierre de façon significative dans l’immense effort alors accompli par la scolastique, posant les bases de ce qui sera plus tard l’économie politique. Mais en menant cette analyse dans une perspective éthique, celle de la recherche du bien…. Ce qui s’avère tout à fait pertinent dans l’économie d’aujourd’hui.
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L’argent est évidemment utile et même indispensable. Toute économie suppose un instrument commun de mesure. il n’en reste pas moins à sa façon un mystère : pure convention sociale, il ne repose sur rien de tangible et cependant gouverne l’économie, et fascine les humains.
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Paru dans La Nef septembre 2020 n°328.
Note de l’Académie catholique de France sur les effets économiques et sociaux de la pandémie.
Rédaction collective sous ma responsabilité
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Dans la perspective de la pensée classique, et pour la Doctrine sociale de l’Eglise, l’entreprise est une forme de communauté, et ne se réduit pas au rôle de pur actif financier entre les mains de ses actionnaires. Elle a une raison d’être, qui s’inscrit dans la perspective du bien commun.
Mais alors, qui assume la responsabilité correspondante ? En droit, la réponse est claire : ce sont ses propriétaires. Mais dans le cas d’une société commerciale, ces propriétaires, ce sont les actionnaires. Et dans la conception économique courante, ils ne regardent que leurs intérêts. D’où un dilemme.
Certains en déduisent que l’entreprise n’a en fait pas de propriétaire, et qu’il faut l’organiser autrement. Mais cela heurte la réalité juridique et économique. Que faut-il en penser ?
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