La liberté. On peut la voir de bien des manières, notamment philosophiques, morales, politiques, économiques etc.
Mais il est un aspect qui est au cœur de cette interrogation : la liberté dans la vie spirituelle, la liberté de la vie intérieure. Apparemment bien éloigné des précédents, il peut aussi les éclairer de façon inattendue.
La liberté est comme on sait au cœur de la promesse chrétienne : la vérité vous rendra libres (Jn 8, 32). La promesse de Dieu est celle de la vraie et pleine liberté. Pourtant la voie proposée peut apparaître paradoxale...
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Conférence prononcée à l’Académie d’Etudes et Sciences Sociales (AES)
La pluralité des religions a pour troubler le croyant. Et particulièrement le chrétien. Comme ce que chacune dit est sur des points importants contradictoire avec ce que disent les autres, elles ne peuvent être vraies en même temps. Or il est intrinsèque à toute religion de prétendre sinon représenter la vérité toute entière, du moins d’être vraie pour l’essentiel sur son cœur de croyance.
Quelle est alors la possibilité pour une religion de se présenter comme religion vraie, comme le christianisme ?
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Avec mon interview sur RCF.
Les récents propos de Roselyne Bachelot, estimant qu’il y avait trop d’églises et qu’une partie appréciable de celles-ci, notamment en milieu rural, devrait être vendue ou détruite, ont justement scandalisé par leur brutalité. Il n’empêche qu’il y a une question réelle, celle des conséquences collectives de l’effondrement démographique du catholicisme. Comme tout effondrement de ce type, l’effet n’est que progressif et permet le maintien d’impressions rétiniennes sur d’assez longues durées. Mais en même temps la démographie est implacable à terme. En l’occurrence, elle met en évidence la quasi-certitude d’un effondrement au moins quantitatif encore plus visible du catholicisme en France.
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Il est une dimension rarement soulignée dans la vie de la Vierge Marie, qui est celle de son humilité avant même l’Annonciation - tout en étant l’Immaculée conception. On souligne en effet classiquement l’humilité de sa réponse à l’ange lui annonçant qu’elle allait être mère du Sauveur. Et on a bien sûr raison. Mais on n’évoque pas ce qui précède : sa vie depuis sa naissance jusqu’à cette annonce. Or elle est pleine d’enseignements.
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La question du mal est une vieille et fondamentale interrogation de l’humanité, qui a donné lieu à des réflexions innombrables.
Dans ce livre qui vient de paraître, je cherche à l’éclairer par son lien avec le temps et l’histoire.
Pour le croyant, chrétien du moins, l’existence du mal est à la fois un formidable défi (comment un Dieu bon est-il compatible avec le mal ?) et un motif majeur de sa foi (c’est Dieu qui sauve). Le message révélé comporte à la fois l’ouverture du salut pour tous, et la possibilité que certains optent pour le refus de Dieu, ce qu’on appelle la damnation. Mais ces événements dramatiques se déroulent dans le temps. De façon latente ou explicite, la question du mal se relie donc directement au temps, et par là à l’histoire.
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Distinguer la peur et la crainte est une opération bien utile, entre la prise en compte de dangers bien réels et une émotion irrationnelle source de bien des erreurs.
Pour éclairer cette problématique en perspective chrétienne, je partirai des occurrences des mots ‘peur’ et ‘crainte’ dans le Catéchisme de l’Eglise catholique et dans le Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise. Cela dessine une opposition entre un concept négatif et purement émotionnel, celui de peur, irrationnel et éventuellement manipulable ; et un concept de crainte, à la fois réaction normale de l’être humain face à certaines situations de danger, et comportement recommandable voire nécessaire, comme la ‘crainte’ de Dieu.
Ce qui éclaire certaines problématiques contemporaines, comme le réchauffement climatique ou la guerre en Ukraine.
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The anniversary of the motu proprio Traditionis custodes brings the question back : does being attached to the Tridentine or Extraordinary Rite mean that one refuses Vatican II ? does one thereby place oneself outside the communion of the Church ? Some think so, especially following statements by Pope Francis. And so they approve of the ongoing attempt to eliminate this rite, in the double name of unity and of the Council. But such an analysis, without any basis in history or in faith, would in fact be ruinous for Catholicism - a religion of the permanence of faith through its development, and not of a legislative-type flow where each step supersedes and cancels the previous one.
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(English translation of a previous text)
L’anniversaire du motu proprio Traditionis custodes remet la question sur le tapis : être attaché au rite tridentin, ou extraordinaire, signifie-t-il qu’on refuse Vatican II et qu’on se met par là en dehors de la communion de l’Eglise ?
Certains le pensent, notamment à la suite de déclarations du pape François. Et donc ils approuvent la tentative en cours d’élimination de ce rite, au double nom de l’unité et du Concile.
Mais une telle analyse, sans base dans l’histoire ou dans la foi, serait en fait ruineuse pour le catholicisme - religion de la permanence de la foi à travers son développement, et non d’un flux de type législatif où chaque étape remplace et annule la précédente.
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On parle beaucoup de l’engagement politique des chrétiens, du devoir qu’il représente. Pourtant les résultats sont loin d’être convaincants, qu’on soit conservateur ou progressiste.
Où est donc le problème ?
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On a parlé pour le rapport Sauvé de choc brutal, et à raison. Personnellement, j’ai été secoué par plusieurs des éléments qu’il met en lumière : l’ampleur du phénomène, et sa gravité en milieu catholique.
Cela a conduit aussi à une explosion de commentaires, souvent pertinents, mais à mon sens parfois contestables voire erronés.
D’où ces quelques réflexions à chaud, à enrichir ultérieurement.
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