L’irruption du phénomène Zemmour a permis une revitalisation du débat politique à droite et l’ouverture d’alternatives jusque-là compromises.
Mais si on admet que son élection est peu probable au vu des données actuelles, que peut-on attendre sur la durée de ce phénomène ?
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Le poids des minorités militairement supérieures est une constante de l’histoire. L’archétype en est donné par les invasions barbares au Ve siècle. On retrouve des faits analogues ailleurs.
Le verdict de l’histoire est clair : ce n’est pas le plus civilisé qui gagne, celui qui est porteur de plus de valeurs ou de savoir-faire : c’est en termes brutaux le meilleur guerrier.
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Depuis quelque temps, on parle beaucoup plus de la bataille des idées en politique. On cite alors volontiers les idées de Gramsci et son concept d’hégémonie : l’idée que le système de pensée dominant, celui qui structure la pensée, le débat et l’action collectifs, était décisif pour une victoire réelle. Dans la situation actuelle, l’hégémonie reste de gauche ou ‘progressiste’. Quel sens prend alors l’irruption du phénomène Zemmour ?
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Le confucianisme a imprégné toutes les sociétés d’Extrême-Orient, et explique par-là bien de leurs caractéristiques. Il connaît actuellement un regain en Chine, tant au niveau populaire que par récupération (plus ou moins abusive) dans la propagande du régime ; ainsi que dans le champ intellectuel.
Tout cela justifie de se pencher avec attention sur ses messages. Et cela d’autant plus que dans la compétition mondiale des régimes politiques, il peut avoir une influence décisive sur ce qui parait pouvoir être la puissance dominant le monde de demain – la Chine.
Je propose deux articles , le premier portant sur l’héritage de la pensée confucéenne, le second sur sa pertinence actuelle, notamment dans le champ politique.
Deuxième article : le confucianisme aujourd’hui
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Le confucianisme a imprégné toutes les sociétés d’Extrême-Orient, et explique par-là bien de leurs caractéristiques. Il connaît actuellement un regain en Chine, tant au niveau populaire que par récupération (plus ou moins abusive) dans la propagande du régime ; ainsi que dans le champ intellectuel.
Tout cela justifie de se pencher avec attention sur ses messages. Et cela d’autant plus que dans la compétition mondiale des régimes politiques, il peut avoir une influence décisive sur ce qui parait pouvoir être la puissance dominant le monde de demain – la Chine.
Je propose deux articles , le premier portant sur l’héritage de la pensée confucéenne, le second sur sa pertinence actuelle, notamment dans le champ politique.
Premier article : l’héritage
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Nous vivons désormais dans un pays et une société profondément fragmentés, comme le montre entre autres Jérome Fourquet.
Les éléments qui permettaient traditionnellement de construire un sentiment de communauté sont remis en cause ou en tout cas relativisés. La consommation l’emporte, et c’est une chose individuelle. Même si elle débouche sur des mouvements grégaires, car une foule n’est pas une communauté.
Dans ces conditions l’offre politique est difficile et l’insatisfaction domine. Même l’opposition entre localisme et mondialisme reste imprécise et regroupe des ensembles hétérogènes, sur lesquels il est difficile de bâtir.
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Il y a à l’évidence un lien étroit entre écologie et économie, notamment parce que le rôle premier de l’écologie actuellement est de contester l’économie, considérée comme insuffisante ou dangereuse, notamment en ce qui concerne la croissance. A cela s’ajoute le fait que tous deux, au fond, se basent sur une notion de rareté, de limite : l’économie, pour fonder le système des prix ; l’écologie, pour exiger une prise en compte de limites résultant d’équilibres naturels.
Cela dit, comme on le verra, en réalité toutes deux souffrent d’insuffisances graves, liées à la nature même de leurs points de départ et présupposés.
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La déroute occidentale et américaine en Afghanistan aura des conséquences considérables pour les équilibres de puissances. J’évoquerai ici l’aspect idéologique. La défaite des amateurs d’intervention dite humanitaire et de ‘nation-building’ et du supposé ‘camp du bien’ ne va pas le faire disparaitre, tant nos sociétés en sont imprégnées, au moins dans le discours affiché. Raison de plus pour prendre du recul à l’égard de ce qu’on appelle le ‘bien’ dans le monde des relations internationales.
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Il n’y a sans doute pas de société où l’information est dans l’ensemble fiable et objective, même si on la limite à la réalité des faits, autant qu’elle est possible. La crise de la covid et les difficultés du débat à son sujet ont mis à nouveau en lumière ce fait bien connu de nos sociétés : on débat intensément même sur ce qui apparemment n’est pas le fruit d’une idéologie, mais une simple appréciation de faits. La situation est d’autant plus paradoxale qu’il s’agit au départ d’une question médicale, apparemment au moins non idéologique et même scientifique. Mais l’observation vaut évidemment pour bien d’autres domaines.
Mon propos n’est pas ici de répondre aux interrogations de fond dans ces divers cas, mais de proposer quelques réflexions sur le problème que tout cela nous pose : concrètement, comment s’orienter dans de tels contextes ?
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Les événements d’Afghanistan ont stupéfait le monde. Le plus frappant est le contraste entre une armée de 300 000 hommes armée et équipée par les Américains, et leurs adversaires qui sont au nombre d’environ 50 à 80 000 et beaucoup plus démunis.
Ce qui nous rappelle déjà un fait bien connu, qui est que la capacité de combat n’est pas d’abord le nombre et l’équipement, mais la volonté de se battre. Mais derrière, sous-jacent il faut rappeler un autre fait fondamental : le fait que la supériorité à la guerre peut permettre à un groupe de population réduit et minoritaire de dominer un peuple beaucoup plus large, y compris plus développé et plus riche.
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