Derniers commentaires


POLITIQUE



  • Canaliser la pensée collective : le filtre de l’idéologie dominante

    Publié le mercredi 9 octobre 2013

    Pourquoi les manifestations publiques qui vont contre la pensée dominante sont-elles si peu prises en compte ? Pourquoi les uns bénéficient de l’intérêt bienveillant des médias alors que d’autres sont suspects dès qu’ils ouvrent la bouche ? Pourquoi parle-t-on aussitôt de ’dérapage’ ?

    Cela ne peut s’expliquer seulement par les tendances politiques des journalistes, ni par un supposé complot. Il s’agit de quelque chose de plus profond, qui va au-delà du politiquement correct : un mécanisme d’hégémonie sur la pensée, intériorisé par la plupart de ceux qui ont accès à la parole ou plutôt à son expression collective. C’est en fait une forme de régulation sociale non reconnue, et en l’espèce perverse.

    Renverser une telle hégémonie n’est pas une mince affaire et demande un bouleversement profond, qui prend du temps.

    Suite…



  • Vivons-nous aux dépens du futur ?

    Publié le samedi 5 octobre 2013

    Notre société est-elle fondamentalement prédatrice ? Plus précisément, vit-elle aux dépens des générations futures ? Plusieurs aspects de l’écologie comme de la finance nous le confirment. L’endettement de masse, surtout public, reportant le poids de pures consommations sur les générations qui suivent en est un cas évident. Comme dans son domaine la pollution - quand elle est cumulative.

    Ce qui veut dire que nos sociétés, incapables de prendre leurs responsabilités et de prendre des décisions difficiles, reportent le poids de leurs conflits comme de leurs facilités sur des générations qui par construction n’ont pas voix au chapitre dans le débat politique. Une dérive qui date de 40 ans. Ce sont donc 40 ans d’habitudes et de mauvais principes à renverser.

    Mais tout cela en même temps sans s’illusionner sur la possibilité d’une société sans risques : elle n’existe pas. Il nous faut donc combiner plus de morale, avec plus de courage…

    Suite….




  • Le tourisme stratégique des Occidentaux au Moyen-Orient

    Publié le vendredi 30 août 2013

    L’explosion du débat sur la Syrie après l’attaque chimique de Damas confirme l’impression consternante que donne le monde occidental depuis le début du Printemps arabe : des apprentis sorciers, ignorants de la logique et des règles du jeu local, improvisent des prises de positions et des interventions armées par projection de leurs fantasmes et stéréotypes occidentaux, sans comprendre l’extraordinaire complexité et illisibilité d’une zone où depuis 4000 ans tout le monde peut être tour à tour allié et ennemi de tout le monde, où tout le monde ment, parce que tout le monde mène un jeu de pouvoir précaire et sans merci.

    Suite...



  • La protestation populaire face à la légitimité formelle

    Publié le vendredi 5 juillet 2013

    La simultanéité des crises politiques égyptienne, turque et brésilienne a frappé les observateurs. Dans les trois cas des gouvernements démocratiquement élus sont contestés activement, parfois violemment, par des foules nombreuses, débouchant sur une mise en cause de leur légitimité - au moins de leur action politique. Pourtant il n’est pas évident que ces gouvernements élus n’aient pas l’appui de la majorité de la population, notamment en Turquie. Mais les médias occidentaux ont immédiatement pris parti pour les opposants. Sans réflexion sur cette entorse à la logique démocratique.

    En revanche personne n’a fait le rapprochement avec la Manif pour tous française. Or là aussi on a eu des foules nombreuses, représentant une part importante de l’opinion, sans doute majoritaire à l’époque – au moins sur l’adoption. Mais ici le petit monde médiatique trouve tout à fait normal que la majorité parlementaire passe en force. Que se passe-t-il donc ?

    Suite….




  • Bienvenus dans le nouveau système mondial : instable, hétérogène, non régulé

    Publié le dimanche 23 juin 2013

    Géopolitique, économie, religion et valeurs, culture : l’observation de nombreux champs de la vie collective montre de façon convergente qu’on est entré dans un système mondial bien moins régulé et canalisé que celui que nous avons connu, encore dans la période récente.

    Il y a bien moins de références communes et bien moins de crans d’arrêt.

    Mais en même temps l’interaction entre ces forces plus hétérogènes et moins régulées est plus grande et plus rapide que précédemment.

    Un monde ainsi animé par une grande agitation aléatoire et irrégulière est par nature un système instable. Bienvenu aux participants : émotions garanties.



  • Manif pour tous : l’avenir

    Publié le dimanche 5 mai 2013

    Manif pour tous : il n’est pas besoin d’insister sur la nouveauté absolue de ce mouvement dans le contexte français et même international. On n’a pas vu depuis 30 ans et plus pareille mobilisation sur la durée, à contre-courant du politiquement correct dominant, avec des méthodes à la foi inventives et exemplaires. Mais au-delà de la question immédiate du ‘mariage pour tous’, quel sens ce mouvement peut-il prendre à l’avenir ?

    A mon sens, pas dans le champ politique large, incluant l’économique et le social, et fondé sur le compromis. Mais je vois deux objectifs majeurs : imposer une alternative au politiquement correct dans ces matières essentielles que sont la famille et la vie ; faire sortir de la conception de la démocratie comme dictature majoritaire. Ce qui implique la poursuite du mouvement sous une forme originale. La créativité est à nouveau à l’ordre du jour.

    Suite…




  • Les Droits de l’Homme : valeur suprême ou tabou ambigu ?

    Publié le samedi 2 février 2013

    On parle beaucoup de Droits de l’homme à notre époque, dans les grands débats de société. Comme si revendiquer des droits était la démarche la plus noble de l’homme. Des droits qu’on comprend pourtant bien souvent comme celui de n’en faire qu’à sa tête.

    La notion recouvre bien sûr une réalité très importante : celle du respect dû à la personne, à son épanouissement et à la liberté qui en est la condition nécessaire.

    Mais un peu de recul historique et de réflexion montre qu’elle est bien plus complexe, partielle et changeante qu’on ne le pense. La relecture des Déclarations de droits (1789 ou 1948) le confirme.

    En fait ce qui manque aux Droits de l’homme tels qu’on les comprend dans le discours dominant, c’est un fondement.

    Suite…



  • Faut-il être politiquement correct pour avoir le droit de manifester ?

    Publié le dimanche 20 janvier 2013

    Avec son million de participants la manifestation du 13 janvier a été un considérable succès, c’est une évidence. A côté du débat de fond, on peut en tirer des leçons très instructives sur les conditions actuelles de l’action politique et du débat public. Notamment la nécessité d’un contrôle extrêmement strict des incidents possibles et donc des prises de parole.

    Cela en dit long sur la chape de plomb effarante que le politiquement correct fait désormais peser sur toute forme d’expression publique. Plus exactement, sur la précarité de parole de ceux qui ne sont pas conformes aux canons de ce politiquement correct.

    Suite…




  • La postmodernité est dans une crise durable

    Publié le mardi 4 décembre 2012

    Méga-crise financière de 2008, crise de la zone euro, montée en force des pays émergents, débats sur les mœurs etc. : tout change de façon dramatique. Dans les domaines les plus variés, économie, mondialisation, mœurs. L’histoire bouge-t-elle à nouveau ? Sommes-nous à une époque charnière ? Bien sûr. Il en sera ainsi tant que nous en resterons dans cette postmodernité où nous pataugeons depuis 1968.

    Suite...

    (Nouvelle rédaction de l’article)



  • Société du bien-être et culture de mort

    Publié le lundi 12 novembre 2012

    Peut-on parler d’une culture de mort ?

    Oui, quand une société refuse d’accueillir la vie qui vient, manipule ses embryons, et envisage la suppression des vieillards gravement malades. Elle a beau proclamer son culte de la santé, elle le limite à l’adulte conscient, selon un mythe narcissique qui est à l’opposé de la logique de vie.

    Car la vie réelle est don et transmission. Aucune des formes de vies existantes ne possède une promesse de survie indéfinie sur cette terre, ni de bonheur parfait. Notre tâche en ce monde consiste à accepter nos limitations individuelles et à les dépasser par le don de la vie.

    C’est cette même attitude qui fonde le lien social, et d’abord la famille. Ce lien n’est pas fondé sur un contrat libre entre individus, noué et dénoué à volonté. Accepter la vie c’est accepter les autres comme ils nous sont donnés. Les aider si possible à aller dans le sens du bien, mais pas rompre le lien.

    Ce qu’on peut appeler culture de mort refuse cette dimension, et donc refuse la vie telle qu’elle est. Et dans son refus elle sacrifie ce qui la gêne, s’érigeant en juge du bien et du mal. Ce faisant, elle prolonge à sa façon les tentatives totalitaires du passé.

    Suite...



... | 60 | 70 | 80 | 90 | 100 | 110 | 120 | 130 | 140 | 150


















































pierredelauzun.com © Tous droits réservés
Besoin de réaliser votre site internet ? - Conception & réalisation du site : WIFIGENIE.NET